vendredi 8 janvier 2016

Oenologie







En attendant de prochains travaux pratiques le 16 janvier où nous pourrons grumer* tout notre saoul, vivre en direct la fameuse scène où le crachat à table est élevé au rang d'acte de noblesse pure, nous vous proposons d'accompagner d'ici là votre parcours initiatique. Attention, ça ne rigole pas, il s’agit bien d’un Art du crachat maîtrisé. Qu’il ne s’agit pas de se louper. Après tout, on crache in fine un breuvage qui vaut son pesant de cacahuètes. Un crachat en scène finale d’une boisson (de Lux ?) qui chemine et transite par le palais sans glisser dans le gosier. Pas vraiment la visite éclair, non plus. Réellement une opération délicate au cheminement complexe. Apprendre à boire un coup sans boire. Qu'on vous dise. L'initiation se mérite, il faudra tester votre résistance à ne pas avaler ce qui peut tenter de nous enivrer. Avouons-le. Qui est adepte ? Avaler directement et votre pomme d’Adam pourra alors onduler tout son saoul au passage du nectar. Avaler de travers à force de jouer avec le vin dans vos bajoues et vous recracherez lamentablement le tout, tel le lama moyen, en manquant bien évidemment la cible du crachoir trônant sur la table. Le bonheur vrai, selon ces règles d’œnologues avertis, de déguster un vin divin, peut échapper au Luxois d'Arthelux.. Mais au diable la peur de l'insuccès ! Après tout, la soirée du 16 s'annonce longue et faite de répétitions, de tentatives multiples, alors... n'ayons pas d'inquiétude, bon gré, mal gré, nous y parviendrons :) Grumons mes frères et soeurs.


*grumer: Étape terminale de la dégustation du vin. Absorber une petite quantité de vin en bouche et l'envoyer doucement (doucement, hein!) vers le fond de la gorge (pour ne pas s'étouffer). Avant que le liquide ne passe dans la gorge, penchez (rapidement, mais pas trop) la tête en avant pour obliger le vin à revenir vers l'avant de la bouche (suis-je bien clair?). À ce moment, il faut aspirer de l'air pour éviter que le vin ne sorte et pour le ventiler (ne pas s'inquiéter du "slurp" ainsi produit, tout à fait bienvenu au regard des traditions du grumage). Cela permet aux arômes de se diffuser vers l'arrière-bouche (juste avant les fosses nasales). Il est important de garder la respiration nasale "ouverte" pour tenir en éveil le sens olfactif. (On veillera toutefois à bien réguler l'ouverture de la respiration nasale afin de ne pas risquer de recracher le vin par le nez, ce qui serait du plus mauvais effet.)





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