Hypérion encore donc. Mais au lendemain. Sonore et trébuchant. Again. Retour sur l'événement musical de l'Atelier qui aura conquis les mélomanes satellites de l'assoc'. Il faut dire que la bande à Florent a frappé fort hier soir. Esprits et sens en éveil au maximum, énergie d'un quatuor à la complicité totale et pour qui l'archet virevolte comme l'épée de Zorro et Dartagnan réunis pour un soir. On pense Ponty, Grappelli, Lockwood et même Menuhin mais on est ailleurs en fait. C'est ça le plus fort, ils ont réussi comme des garnements insolents, sous la houlette d'un Pierre-Olivier Fernandez compositeur hétéroclite, à nous détourner de tout ce à quoi on pensait, on voulait penser. Et qui même en revendiquant un peu de swing ou de jazz manouche en clin d’œil à Django sont résolument dans autre chose. Ces musiques nouvelles sans doute ont d'abord le plaisir chevillé au corps. L'envie de partager, de communier fait le reste. Leurs ambiances sonores nous emmènent ailleurs ; voyages impromptus : au cinéma, sur les traces d'un meurtrier avant de retrouver Lawrence d'Arabie sur les rives de l'Atlantique dans des marées improbables, sur les grands boulevards sous la pluie au près d'un feu ambiance Bohème libérée et décomplexée, à nous perdre dans des forêts mystérieuses d'un nouveau Blair Witch... un peu partout et nul part. Si ce n'est à Lux où l'assiette jambon et fromages de l'entracte avait, en plus de nous régaler, le mérite de nous faire garder les pieds sur terre. Hypérion, un astre loin d'être filant. Appelé à faire parler de lui. On vous le dit. Et même on vous le fait entendre ici :
Pierre-Olivier Fernandez : violon
Fanny Sauvin : violon
Antoine Carlier : alto
Florent Mascret : violoncelle
Pierre-Olivier Fernandez : violon
Fanny Sauvin : violon
Antoine Carlier : alto
Florent Mascret : violoncelle
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